Yvon TAILLANDIER

Yvon Taillandier, un précurseur dans les année 1970

Une vie d’aventure. C’est la pensée qui surgit à la lecture des mémoires d’Yvon Taillandier. Un homme qui occupe une place à part dans le paysage artistique du XXe siècle. Successivement peintre, sculpteur, écrivain, critique d’art, essayiste, voyageur et collectionneur.
Il n’a cessé toute sa vie de ne pas choisir et de se laisser vivre au fil
de ses rencontres.

« Je ne fais pas de figuration libre, je fais de la figuration libératrice ».
Je me souviens de cette phrase qu’Yvon me glissa à l’oreille avant de
le quitter un jour ensoleillé d’été 2016.

Pour sa liberté, pour ses multiples influences de toutes origines notamment populaires, pour son graphisme épais aux couleurs pop, Yvon Taillandier est incontestablement l’un des précurseurs d’une peinture « libre », apparue dix ans plus tard au début des années 80
en contestation à l’art minimaliste et conceptuel, incarné à travers le monde entre autres par des artistes comme le français Robert Combas, l’américain Keith Haring, l’allemand Ralf Winkler (dit A.R Penck) ou même l’argentin Antonio Segui.

Le 3 mars 2018, Yvon Taillandier s’éteint dans son appartement d’Avignon. Cet artiste visionnaire à l’œil critique et aiguisé, témoin d’une époque passée, fait disparaître avec lui un pan entier de l’art du XXe siècle. Il laisse derrière lui pour héritage une œuvre artistique, littéraire et picturale hors du commun, marquante pour l’Histoire de l’Art.
Grâce au legs de Françoise Taillandier, la ville d’Avignon ouvrira bientôt un musée Yvon Taillandier au sein de l’Hôtel de Beaumont appelé aussi Hôtel Azémar.

Extrait du texte de l’exposition par Lucas Djaou