BERNARD LANGENSTEIN

BERNARD LANGENSTEIN

Né en 1952 à Lyon
Influencé très tôt par l’image, il est la troisième génération de photographes dans sa famille. Après une carrière professionnelle qui comporte à la fois la réalisation de photos commerciales et des œuvres personnelles, il quitte le monde de l’entreprise à la cinquantaine pour consacrer tout son temps à sa passion et son art.
 
Pour Bernard Langenstein, la photographie ne consiste pas seulement à encadrer et à réduire le monde à un rectangle, c’est sa manière de communiquer les émotions. Il aime explorer et la photographie est sa façon personnelle et obsessionnelle de nous montrer des univers étonnants.
 
Avec un œil incroyable, il utilise son objectif d’une manière toute personnelle pour capturer la nature. Il nous raconte des histoires poétiques à travers des images graphiques surprenantes, certaines d’entre elles apparaissant comme des peintures abstraites.

Bernard Langenstein photographie une sphère esthétique inhabituelle. Ses images se situent entre le paysage et la photographie architecturale. Le paysage est l’environnement dans lequel il opère et ce qui reste du paysage après « en avoir rêvé » est une vision comme nulle autre.
g

AU SUJET DE…

« Art Plastique »

Quand je les ai aperçues pour la première fois,
Je me suis dit, c’est quoi ?

Je me suis approché, je les ai touchées, respirées.
Cette pellicule de plastique dématérialisait, l’herbe, la paille,
en faisait un objet que l’on empilait, alignait,
Il devenait un tout, une installation, s’érigeant dans les champs,
émergeant de nulle part, disparaissant au fil des mois.
Inexistant à la fin de l’hiver, consommé, absorbé.
Je me suis intéressé à ces sculptures éphémères crées par les paysans,
elles ont un sens, magnifiques et fières.
Je ne me lasse pas de ces grosses balles surréalistes, elles sont comme un
miroir ou la lumière déforme les reflets et les brillances.

Un jour, lors d’une de mes errances photographiques, un agriculteur
interpelé par mes déambulations dans son pré s’est approché, et m’a dit :
C’est bien de vous Intéresser à notre travail…

Bernard Langenstein.

 


Intégrer dans un espace urbain, ou un lieu clos, le travail des hommes de la
terre et des espaces.       

Présenter ces sculptures arrondies, empilées d’une manière ordonnée,
chaotique, ou éparpillée en fonction de l’esprit d’ordre, désordre ou fonctionnalité  de chaque paysan.

Bernard Langenstein, traverse les champs à la recherche de la lumière juste
des levés de jours, des tombées de soir, il pose un œil poétique et
esthétique sur ces balles rondes, ces accumulations témoins de
l’industrialisation agricole.

Son travail au fil des années, évolue, jamais figé, il est passé de la
représentation à la non figuration, il nous interpelle avec sa vision personnelle, et le
regard qu’il pose sur ces menhirs éphémères  qui valorise le rôle des hommes de la terre.
Souvent oublié ou mal connu par notre société citadine. Bernard Langenstein les a replacé au centre de nos vies

Gilles Naudin.