Bruno Vekemans
Anvers Belgique 1952 – 2019
A la galerie depuis 1997
Vekemans est un artiste inspiré. Obsédé tant par la couleur que par la forme, il crée une nouvelle réalité: reconnaissable entre toute, il etonne à chaque fois. Depuis l’année 2000 il utilise la toile comme support après avoir excellé sur le papier.
Nationalité belge oblige, on a souvent comparé Bruno Vekemans à son compatriote Léon Spillaert. De l’artiste moderne au peintre contemporain anversois, il existe de fait une parenté formelle: chez l’un et l’autre, on trouve les mêmes clairs obscurs et la même atmosphère mélancolique.
Pourtant, c’est en autodidacte que Vekemans est venu à la pratique picturale. Bourlingueur et bohème, il a longtemps pratiqué le collage et le dessin au stylo bic sur papier bon marché, avant de venir tardivement à une peinture plus sage de la peinture à l’huile.
Si l’artiste à peint des paysages, c’est par ses portraits d’hommes généralement, qu’il s’est distingué dans les années 90. De Cuba au Congo, Vekemans s’attache à saisir la figure humaine dans de puissante toile.
l’Officiel
Vekemans est un adepte de la peinture figurative. Qu’il s’agisse d’images trouvées ou d’images gravées dans sa mémoire, toutes sont parfaitement reconnaissables etdistillées de la « vraie vie ». Pour leur donner forme, il s’est forgé une écriture très personnelle, dénuée de
tout conceptualisme.
Dans son œuvre, il n’y a pas l’ombre d’une critique acerbe, d’une réflexion métaphorique ou d’uneconsidération sociologique.
Considéré comme un peintre postmoderniste, Vekemans a traversé de nombreuses périodes avant que son art change radicalement dans les années 1990 et atteigne sa maturité.
Autodidacte, Bruno Vekemans a cultivé son don pour le dessin au contact des œuvres des grands maîtres flamands conservées au Musée des Beaux Arts d’Anvers où il passe des heures à contempler la collection des œuvres de Rubens comme les œuvres de jeunesse de James Ensor.
La peinture est pour lui une aventure plastique liée au plaisir de peindre. « Ce qui compte pour moi dans la peinture, c’est l’image et non pas le message. Je ne suis pas un artiste engagé. La réalité est plus forte que l’imagination. Le « récit » réside dans la facture, la façon dont la peinture est appliquée sur le support, et non pas dans la représentation qui est selon moi accessoire. » écrit Bruno Vekemans.
L’artiste ne travaille pas avec des modèles. Il cherche son inspiration dans les livres, les magazines et la photographie.
En travaillant à partir de l’image, Bruno Vekemans crée une nouvelle «réalité» qui prend forme à travers un travail très talentueux de coloriste. Vibrantes et d’une grande intensité, les couleurs qu’il utilise jouent entre transparence, fluidité et opacité dans des tons souvent teintés de bruns, de bleus et de noirs.
Simplifiant l’image à l’extrême par l’utilisation de clairs obscurs, les œuvres de Vekemans, qu’il s’agisse des portraits ou des paysages urbains, ont souvent été comparées aux œuvres de Spilliaert et l’atmosphère de solitude et de mystère qu’elles dégagent à celle des tableaux d’Edward Hopper.
L’œuvre de Vekemans se décline dans des techniques variées allant de la peinture à l’huile en passant par les collages, le dessin sur papier ou la peinture sur verre églomisé.
Deux voyages de l’artiste, l’un à kinshasa au Congo en 2008 et l’autre à Cuba en 2010 ont été des révélateurs du talent de l’artiste. Il réalise des portraits et des paysages à partir de clichés qu’il prend lui même.
Dans ces oeuvres là, une dimension particulière et une émotion plus forte encore se dégagent de ses oeuvres. Peut être tout simplement parce qu’elles sont habitées d’un regard plus personnel où l’artiste nous invite à partager sa sensibilité au monde qui l’entoure.
Le voyage à Cuba a été l’occasion d’une très belle rétrospective de l’artiste au Musée des Beaux Arts de la Havane donnant lieu a un catalogue complet de ses œuvres.
Expositions : Anvers, Sydney, Paris, New York, Strasbourg St’Art, Gent Lineart, Sydney, Saint Louis, Tokio…